Jacques Sorrentini Zibjan · Écumes 2024-2025
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Le travail de Jacques Sorrentini Zibjan se situe à la croisée entre les arts visuels et le cinéma. Prenant comme point de départ la question de la fabrication de l’idéologie, il met au centre de son processus l’étude des références qui constituent la « normalité ». Le divertissement, les médias de masse, les rites et les croyances sont au cœur de ses recherches.
Jacques Sorrentini Zibjan passe par l’École de photographie d’Arles et l’École de cinéma documentaire de Lussas, après un premier parcours universitaire en Sciences (École Centrale Marseille & Doctorat de Physique à l’Institut Fresnel, CNRS). Son travail se déploie aujourd’hui sous la forme d’installations, de pièces sonores et de films qui sont montrés dans des expositions et des festivals, en France et à l’international (Kasseler Dokfest, Les Instants Vidéos, UnderDox, OVNI, Stuttgarter Filmwinter, Propagations GMEM, Festival Jean Rouch, Bideodromo,…).
Jacques Sorrentini Zibjan a gardé de sa formation scientifique un attrait pour les protocoles d’enregistrement qui impliquent une certaine distance d’observation. Son positionnement prend souvent la forme du pas de côté, permettant à l’humour d’affleurer, refusant à celui.celle qui regarde une totale immersion, le.la convoquant au contraire dans un rôle actif pour distinguer le documentaire de la fiction, l’événement de l’accident, le raisonnable de l’absurde. Ainsi, c’est l’acte de représentation lui-même qui se trouve mis en réflexion.
Son rapport à l’image est profondément lié aux pratiques argentiques. La matérialité du support et sa fragilité renforcent pour lui la relation que l’image entretient au réel qu’elle entend représenter.
En 2025 il est membre du programme écumes piloté par dos mares, qui permet aux artistes sélectionnés de financer leur projet international dans une logique de coopération à travers des sessions collectives et des rencontres professionnelles avec des acteurs de l’écosystème français de l’art et de la scène internationale.
Portrait par Manuel Irniger